Hй j’ai bac plus deux, mais aujourd’hui, dis moi, зa sauve de quoi ?
Je vois des gars dans la rue, je me dis que зa poirrais кtre moi,
Rien de bien, seul perdu dans un coin,
Regard brisй, en quкte de l’aide d’un de mes prochains.
Vois la vie de rue, c’est pisses de chiens, c’est dйtritus,
La paume des mains tendue, tu peux pleurer, personne n’y croit plus.
Sans domicile, les rйsidents du monde extйrieur
Profitent de la chaleur d’un quai de mйtro pour de meilleures heures.
Non c’est pas de зa que je veux comme destin,
Ce que je veux pour demain,
C’est plein de choses bien pour moi et les miens.
Je suis tйmoin du mal, j’ai peur de voir ce que sera demain,
Pour moi, les miens et cuez qui vivent en tendant la main,
Victime du regard des autres, jugйs en une seconde
De part l’apparence, de part l’odeur nausйabonde.
А grande vitesse, c’est ici que ta vie peut atterir.
Je dйdie ce texte а ceux qui le vivent et souffrent le martyr.
Refrain
А ceux qui vivent la main tendue, ce texte je dйdie.
А ceux qui vivent le stress, ce texte je dйdie.
Tйmoin du mal, je vois ceux qui n’ont pas droit а la vie,
Ceux qui meurent sous nos yeux, qui s’йteignent et qu’on oublie.
Dehors le froid, c’est chaud, pas de couverture, ni matelas,
Les keufs tournent et peu de plans quand l’hiver s’abat sur toi.
Un rкve de lit, rкve de vie qui rкve de lui,
Faire une trкve aussi ainsi pour contrer cette maladie.
La bouf c’est dead, en plus, pas de tune dans ses poches,
Son ventre vide, quand des gens bouffent,
C’est vrai que c’est moche mais il s’accroche.
Il oublie le futur, mais pense au temps qui passe,
Penser au passй, а prйsent, c’est lа que son sang se glace.
Manger, c’est clair, pour lui, devient une nйcessitй,
Car le mois s’annonce comme un ramadan, imposй mais non forcй.
En vrai, la volontй de s’en sortir le maintient au contact,
Йvite le cons sans tact ou les regards qui se braquent.
Et comme tout le monde, c’est fini, son impact, l’infini,
La poisse a signй un pacte avec le diable, sans demander son avis.
Seul et mal entourй de tours, eh !
De gens remplis de conseils, et, parfois mal renseignйs.
La nuit, c’est le jour, la jour, la nuit, c’est du pareil au mкme,
Le vrai soleil, c’est sa survie avant que les lumiиres s’йteignent.
Des amis, il en a de tou-par, mais sont remplis de remparts,
А part ceux qui ont vйcu la mкme histoire, mкme si c’est rare.
Genre, imagine-toi а sa place, confrontй а tout, la vingtaine passйe
Et je suis sыr que c’est arrivй prиs de chez vous.
Une fin sans fin, en in de compte plus d’histoire sans fin,
Pour tous ceux qui sont dans la rue, baisser les bras n’apporte rien.
Refrain