Quand je pense а la vieille anglaise
Qu’on appelait le «Queen Mary»,
Echouйe si loin de ses falaises
Sur un quai de Californie,
Quand je pense а la vieille anglaise,
J’envie les йpaves englouties,
Longs courriers qui cherchaient un rкve
Et n’ont pas revu leur pays.
Ne m’appelez plus jamais «France».
La France elle m’a laissй tomber.
Ne m’appelez plus jamais «France».
C’est ma derniиre volontй.
J’йtais un bateau gigantesque
Capable de croiser mille ans.
J’йtais un gйant, j’йtais presque
Presqu’aussi fort que l’ocйan.
J’йtais un bateau gigantesque.
J’emportais des milliers d’amants.
J’йtais la France. Qu’est-ce qu’il en reste ?
Un corps-mort pour des cormorans.
Ne m’appelez plus jamais «France «.
La France elle m’a laissй tomber.
Ne m’appelez plus jamais «France».
C’est ma derniиre volontй.
Quand je pense а la vieille anglaise
Qu’on appelait le «Queen Mary»,
Je ne voudrais pas finir comme elle
Sur un quai de Californie.
Que le plus grand navire de guerre
Ait le courage de me couler,
Le cul tournй а Saint-Nazaire,
Pays breton oщ je suis nй.
Ne m’appelez plus jamais «France».
La France elle m’a laissй tomber.
Ne m’appelez plus jamais «France».
C’est ma derniиre volontй.